Une nouvelle technique de pêche pour protéger l’industrie et les océans
Katchi offre le potentiel très prometteur d’assurer un équilibre entre les besoins économiques et les besoins écologiques.
La réglementation établie par le ministère des Pêches et des Océans (MPO) limite la quantité de poissons qui peut être pêchée ainsi que les lieux de pêche. Le processus de traitement du poisson datant de plusieurs siècles et n’étant pas efficace dans le cadre de ces paramètres, il savait qu’il fallait trouver une meilleure façon de pêcher.
Il a donc grossièrement dessiné un filet intelligent qui pouvait survoler le fond marin
« Depuis les années 80, les espèces pouvant être pêchées et les périodes de pêche ont été restreintes, explique Angie. Les espèces de poisson pouvant être attrapées au cours d’une année sont limitées. Bien que la technologie pour trouver le poisson se soit améliorée, aucune technologie permettant au filet de survoler les fonds marins n’a, à ce jour, été élaborée et déployée à grande échelle. Entre-temps, la méthode traditionnelle limite la capacité des pêcheurs d’optimiser leur quota de pêche. »
La technologie envisagée par Marc aiderait les pêcheurs à attraper plus efficacement le poisson et, comme avantage supplémentaire, à réduire les émissions et à éliminer les interactions avec les fonds marins et l’habitat. En outre, si l’écosystème est plus sain, les pêcheurs auront accès à une plus importante quantité de poissons.
Équilibre entre les intérêts économiques et écologiques
La pierre angulaire de la solution Katchi est le système de récolte de précision, qui comprend un filet à commande dynamique qui survolera le fond marin sans le toucher. Des treuils contrôlés par ordinateur déplaceront le filet vers le haut ou vers le bas de la colonne d’eau, ce qui permettra aux pêcheurs de continuer leur récolte, peu importe où se trouve le poisson dans celle-ci. Comme les poissons ont tendance à ne pas rester au même endroit, cette technologie peut considérablement améliorer l’efficacité de la pêche.
« Ce que nous voulons vraiment faire, c’est réduire ou éliminer les contacts avec le fond, précise Directeur Technique, Mark De Jonge. Pour ça, nous ouvrons le filet d’une façon différente, puis nous automatisons l’emplacement du filet dans la colonne d’eau. Le système comporte deux parties : la première est la technologie qui sert à ouvrir le filet, et la deuxième, c’est la pièce d’automatisation, qui utilise les données fournies par les capteurs pour activer les treuils et déplacer verticalement le filet. »
En outre, le nouveau système offre les avantages suivants aux pêcheurs :
- Réduction de la consommation de carburant. « Nous pouvons aider les pêcheurs à réduire leur consommation de carburant d’environ 30 %. Parce que nous faisons monter et descendre le filet, nous pouvons cibler les espèces précises voulues tout en passant moins de temps en mer », raconte Mark.
- Réduction ou élimination des prises accessoires. Les pêcheurs doivent respecter des quotas annuels en fonction des espèces de poisson. S’ils récoltent plusieurs espèces au cours d’une même sortie (p. ex., s’ils prennent 50 000 livres de morue pendant qu’ils pêchent l’aiglefin), ils peuvent se retrouver à atteindre leur quota de morue et, par conséquent, à ne plus pouvoir sortir pour l’aiglefin. Les prises accessoires peuvent faire perdre des millions de dollars en revenus à un pêcheur.
- Augmentation des stocks de poissons. Grâce à la réduction des prises accessoires et à la préservation de l’intégrité du fond marin, les stocks de poissons grossiront naturellement, ce qui augmentera la quantité de poissons à la disposition des pêcheurs et, par conséquent, le potentiel de revenu de ces derniers1.
Cela est aussi bénéfique pour la planète :
- Réduction des gaz à effet de serre émis par les bateaux de pêche, puisqu’ils peuvent ainsi passer moins de temps en mer.
- Protection des fonds marins et préservation des habitats, donnant une chance à toutes les espèces de l’océan de prospérer.
- Préservation des stocks de poissons. « Les protéines sauvages constituent l’une des sources d’alimentation les plus saines du monde, et la capacité de mieux cibler la pêche est dans l’intérêt de tous », rapporte Angie.